28 Octobre 2013
Après La Tyrannie médiatique, Polémia poursuit sa réflexion sur les troupes d’occupation mentale en décryptant la désinformation publicitaire :
– Des écrans allumés partout : dans les maisons, les bars, les restaurants, les transports. Chaque Français subit chaque jour 61 minutes d’exposition publicitaire ;
– 2% de la richesse produite consacrés au formatage de l’opinion par la publicité ;
– Et la mise des neurosciences au service de la manipulation mentale.
Tout cela dans un double but : le conditionnement à l’acte d’achat compulsif, le conditionnement au politiquement correct.
Les messages publicitaires (ce qui entre dans nos têtes) et les achats d’espace (ce qui fait vivre ou mourir les médias) dépendent du bon vouloir de deux grands opérateurs-prédateurs : Publicis (Maurice Lévy et la famille Badinter) et Euro-RSCG (Stéphane Fouks, l’ami de DSK, le publicitaire de Hollande et Valls).
Sans oublier la fusion de Publicis et d’Omnicom (le géant américain) qui va créer un mastodonte mondial capable d’aligner 130.000 agents de propagande ; 130.000 propagandistes chargés de formater l’opinion en créant des besoins d’achat superficiels et en véhiculant le message idéologique dominant : mondialisme, antiracisme, rupture des traditions, culpabilisation. Le monde de la publicité, c’est un monde cosmopolite qui veut abroger les frontières : frontières physiques que sont les nations, frontières morales que sont les traditions.
Or Staline ne disposait pas du dixième des moyens de persuasion dont usent – et abusent – les grands oligopoles publicitaires. Certes, Staline avait le goulag mais nous, c’est dans un goulag mental que nous sommes enfermés.
Car, par construction, la publicité n’est pas neutre puisque sa fonction est de faire vendre.
La publicité, en tant que levier du Système économique actuel, véhicule nécessairement l’idéologie du Système marchand. Le rôle de la publicité c’est de valoriser la seule richesse matérielle. Par nature, la publicité promeut ce qui s’achète et se vend au détriment de ce qui est gratuit : les arbres, les paysages, la relation/émotion à la nature ou à l’art, les relations humaines ont vocation à passer derrière ce qui se valorise avec de l’argent : les produits et, plus encore, les marques.
Allons au-delà : la publicité est un moyen de formatage global de l’opinion car il y a une symbiose publicité/médias/politique en post-démocratie ; les hommes et les partis politiques deviennent des marques. La publicité ne dit pas seulement ce qu’il faut acheter mais ce pourquoi – ou pour qui – il faut voter… ou surtout ne pas voter.
Enfin, comme il existe des bobards médiatiques, il y a des bobards publicitaires. C’est Findus, le marchand de lasagnes dans lesquelles la viande de cheval remplaçait la viande de bœuf, qui nous explique qu’il est « très à cheval sur la qualité de ses produits ». Et c’est Stéphane Fouks, d’Euro-RCSG, qui nous avait vanté les éminentes qualités de présidentiable de DSK avant de se reconvertir au service de Hollande et de Valls. Au final, la publicité institutionnalise le bobard et la désinformation.
Mais certaines publicités sont encore plus nocives que la moyenne lorsqu’elles assurent :
Voilà ce à quoi nous allons réfléchir aujourd’hui :
Comment échapper à la désinformation publicitaire ?
Comment dénoncer la tyrannie publicitaire, car dénoncer une tyrannie c’est déjà l’affaiblir.
Mais apprendre à la contourner, c’est encore mieux !
Jean-Yves Le Gallou
Président de Polémia
6e journée de la réinformation
26/10/2013
Image : Logo du géant franco-américain Publicis-Omnicom Group
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C’est une désinformation cool au service d’une idéologie dure.
E.1. L’idéologie publicitaire ne se contente pas de véhiculer trois messages subliminaux qui renvoient à l’idéologie dominante :
1) L’idée qu’il serait socialement et moralement légitime de céder à ses envies (devenues besoins pour la circonstance) ; c’est une reformulation de l’antienne libérale : les vices privés font les vertus publiques. Valorisation aussi de la « liberté » réduite à la consommation. Ex. « Obéis à ta soif », pub de Sprite. La thématique de l’envie est une constante du discours publicitaire (« Avec le TGV cédez à l’envie de partir plus souvent »). Le sur-emploi des termes « envie » et « passion » est d’ailleurs significatif du discours publicitaire.
Car la publicité joue non pas sur le registre des besoins, qui sont atteignables et donc limités, mais sur celui des envies et des passions, qui sont compulsives et sans limites.
Nous sommes des esclaves du Système
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