La municipalité de Karamay dans la région du Xinjiang vient d’interdire aux femmes portant le hijab et aux hommes portant la barbe de monter à bord des bus de la ville. Sont aussi concernés par l’interdiction, les femmes qui porteraient un jilbab ou les passagers dont les vêtements arboreraient le symbole du croissant et de l’étoile, souvent utilisé par certains groupes indépendantistes parmi les Ouighours.
Pour justifier cette mesure, le parti communiste évoque des raisons de sécurité. Il indique par ailleurs que les personnes qui ne respecteraient pas ces dispositions seraient livrées à la police. En juillet, les autorités de la capitale du Xinjiang avaient interdit aux passagers de monter à bord des bus en possession de briquet, de yaourt ou d’eau. Là encore, des raisons de sécurité avaient été évoquées pour justifier ces mesures.
Depuis plusieurs mois la région est sous tension. D’après un défenseurs des droits des Ouighours aujourd’hui en exil, la Chine pratique une politique répressive à l’égard des musulmans du Xinjiang passant par des restrictions dans la pratique de l’islam et des contrôles abusifs. Récemment lors du jeûne du mois de mois de Ramadan, des étudiants ont été menacés d’exclusion pour avoir jeûner, l’université organisait alors des distributions gratuites d’eau et de nourriture afin s’assurer que les étudiants ne jeûnaient pas le mois de Ramadan.