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Infomuslim.fr. le journal de la Résistance Riposte Islamique@

L'actualité insoumise au dictats d'une oligarchie totalitaire ,satanique. Eteignez vos télévisions et émancipez-vous de l'asservissement des peuples du monde. " Ô vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait." Coran, Sourate AL-HUJURAT, Verset 6 .

les frères musulmans et leur lien avec la franc-maçonnerie

les frères musulmans et leur lien avec la franc-maçonnerie

La confrérie des
FM = frères musulmans
malgré leur refus de toute ingérence politique
étrangère en Égypte, sont un produit de
la confrérie des
FM = franc-maçons
ou
(Frères de lumière)
Par : Dr. Ibn Soulayman

Dans la série « Mieux connaître les courants et les tendances islamiques des temps modernes», nous avons consacré un article sur la confrérie d’origine égyptienne « al-Ikhwân al-muslimîn » (ou les Frères musulmans), plus particulièrement sur leur rapport insoupçonné avec les francs-maçons (ou frères de lumière) et de l’influence notoire que ces derniers ont eu sur eux.


La Franc-maçonnerie progressiste, ennemi juré de l’orthodoxie et du conservatisme religieux.
Personne n’est sensé ignoré le travail impressionnant opéré par la société occulte des francs-maçons dans le monde musulman datant des premières expéditions Européennes.

Il suffit de lire pour cela les études faites à ce sujet.

1 L’objet de notre article n’est pas de traiter de l’origine très controversée des francs-maçons mais d’une de leurs activités qui consiste à se débarrasser du conservatisme de l’orthodoxie des religions révélées, considérées comme des fables et des superstitions allant à l’encontre de la raison humaine, afin disent-ils « de libérer les individus d’une mentalité arriérée et de les mener vers un progrès humain ».

Pour ce faire, ils incitent les adeptes de ces religions à procéder à des réformes du contenu religieux. Ce fait est bien réel mais ce qui nous intéresse en particulier c’est le rôle franc-maçonnique dans la création de mouvements réformistes dits « musulmans » afin de les éloigner le plus possible de l’islam originel, de l’islam orthodoxe qui représente, aux yeux de ces gens si bienveillant, une entrave à la liberté de l’individu et un frein au progrès des rapports humains.

La mission maçonnique se veut mondiale, universelle en commençant par une réforme européenne notamment en France et en Angleterre.

La déchristianisation de l’Europe a été leur objectif premier afin de libérer, selon eux, les esprits des carcans de l’obscurantisme religieux et progresser ainsi vers un monde meilleur.


Bref, après avoir consacré quelques lignes à l’activité franc-maçonnique en Europe, nous prendrons, pour exemple de leur activité en terre d’islam, le réformisme égyptien plus précisément la confrérie des « frères musulmans ».


1 Nous renvoyons le lecteur, entre-autres, au dernier numéro des « Cahiers de l’Orient » d’Antoine Sfeir, article intitulé « L’équerre et le croissant, enquête sur la franc-maçonnerie en terre d’Islam ». ou bien à l’ouvrage plus détaillé et intitulé « Une France en Méditerranée : Ecoles, langue et culture françaises, XIXe-XXe ... » de Patrick Cabanel, etc.

3
La franc-maçonnerie en Europe avant leur arrivée chez les musulmans
Dès le 16ème siècle les premières opérations notoires franc-maçonniques se font sentir particulièrement en Europe occidentale.

1 En effet, ce sont des attaques acharnées contre le christianisme, qui sont menées sur plusieurs fronts.

On créera des brèches dans ce bloc chrétien en procédant à ce qui est appelé « des réformes ».

Voici qu’une multitude de branches dissidentes voient le jour avec à leur tête des personnalités comme Martin Luther, Jean Calvin, le Comte de Saint Simon etc.

2 Cette fracture va entrainer des guerres de religions aussi barbares les unes que les autres. L’affaiblissement du Christianisme se traduira par la déformation de ses dogmes et ses enseignements, en déviant ses fidèles, en les divisant en une multitude d’églises et de sectes.

Pour affaiblir davantage le christianisme, les Francs-maçons ont même créée, dans certains pays comme la France, une révolution (en 1789) afin écarter le religieux des affaires de l’état.

La fameuse devise de la république française est d’ailleurs la leur : « liberté, égalité, fraternité. » Ils ne se sont pas contenté d’exclure la religion du champ politique, ils s sont appliqués à propager également les théories athées qui furent érigées en systèmes de croyances, de vie et de gouvernement.


Dans cette stratégie de lutte antireligieuse, toujours au nom de la liberté de l’individu et du progrès, la franc-maçonnerie s’est fixée aussi pour mission de substituer la morale religieuse par une morale dite « laïque et républicaine ».

Depuis, tous les moyens sont bons pour parvenir à leur but : (médias, corruption, intimidation, pressions) pour encourager et légaliser ce qui est en principe interdit par la religion : sexualité libre, pornographie, homosexualité, etc.

Ils brandissent des slogans séduisant tels que l’émancipation, la liberté, l’égalité, la fraternité, etc.
1 On parle de la franc-maçonnerie non encore institutionnalisée, car elle fut institutionnalisée vers le début du XVIIIe siècle.


2 Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon qui, à la fin de sa vie, jette les bases d'une nouvelle « religion », qu'il appelle « Nouveau Christianisme », afin, dit-il, de lutter contre l'égoïsme et l'individualisme.

Reprenant les principes moraux du christianisme, cette nouvelle religion, considérée plutôt comme un nouveau code moral, doit être philanthropique et devenir le fondement spirituel de la société.

Les pays arabo-musulmans colonisés d’Orient et d’Afrique du nord attirent les saint-simoniens après 1832. Certains Saint-Simoniens partent pour l'Égypte afin d'y appliquer leurs idées et d'y réaliser un projet considérable qui leur permettrait de rentrer en France auréolés par un grand succès : ils lancent les travaux du canal de Suez.


4
Sur le plan institutionnel, ses méthodes consistent soit à infiltrer, soit à influencer d’une manière ou d’une autre les instances exécutives et législatives, soit à obtenir l’adhésion de chefs d’Etats, de rois et d’éminents responsables politiques pour orienter les lois et les décisions dans le sens de ses projets.

Satisfait du résultat obtenu en Europe, le moment est venu, pour eux, de porter leurs idées à travers le monde.

L’époque des colonisations va commencer notamment en terre d’islam.1
Après le christianisme, l’islam.


L’Égypte est certainement l’un des premiers pays à subir la présence notable de contingents maçonniques européens avec l’expédition de L’Empereur français Napoléon Bonaparte.

2 Vers le milieu du XIXe siècle, la révolution française qui s’exporte et l’épopée napoléonienne s’accompagnent, en Orient, de la création de quelques loges…

D’après Patrick Cabanel, Il faudra attendre l’expansion coloniale du second empire pour voir les loges maçonniques européennes fonder des ateliers en terres d’islam. Cette colonisation maçonnique, tient évidemment pour beaucoup au fait que les obédiences européennes croient à la mission civilisatrice de la franc-maçonnerie ; porteuses d’une religion universelle3 et d’une vision du monde issue des lumières, elles entendent participer pleinement à l’aventure coloniale et faire bénéficier de leurs idées les peuples nouvellement gagnés à la civilisation, en échange, autant que faire se peut, de substantiels avantages politiques et économiques.

Les loges reprennent à leur compte les

1 L’un des produits majeurs résultant du travail de la franc-maçonnerie, en terre d’islam, est Mustapha Kémal Ataturk. Ce dernier a contribué à la chute de l’empire Ottoman avec d’autres réformateurs d’inspiration maçonnique comme l’iranien Jamal ed-Dîn el-Afghanî, l’égyptien Muhammad Abdu, etc., et à l’éradication de la culture et de la pensée islamique en Turquie.

2 Voir Patrice Bret, L’expédition d’Égypte, une entreprise des lumières (1798-1801), publié par l’académie des sciences, 1999.

Si la franc-maçonnerie était déjà présente en Égypte, Ce n’est qu’en 1876 que La Grande Loge Egyptienne a été fondée et ce pendant le protectorat britannique. Notons que les loges maçonniques sont aussi présentes dans le reste des pays arabes (Afrique du nord : Algérie, Tunisie, Maroc et au moyen Orient : Liban, Jordanie, Syrie, Irak, etc.).

Elles jouent, depuis le début des colonisations à nos jours, un rôle majeur dans l’évolution des sociétés arabo-musulmanes.


3 C’est en 1867 que le Grand Orient tranche en la faveur de l’existence de Dieu (le grand architecte de l’univers) et de l’existence de l’âme. Mais dès l’écroulement du second empire, en 1870, les libres penseurs et les athées, puisant dans le bouillonnement idéologique de la commune, reprendront leur travail de sape et finiront par imposer, quelques années plus tard, la mise au rancart du « Grand architecte ». (Une France en Méditerranée p. 349)


3 Une France en Méditerranée, Patrick Cabanel, (p.340)

5
nouvelles postures de la France bourgeoise et impériale : la foi en la Civilisation et en la science, le culte du progrès, la croyance en la suprématie de la raison.

1
La forte aspiration des arabes, en particulier des égyptiens, au progrès, a favorisé une floraison de loges maçonniques qui justement prônent le progrès et le modernisme.

2 Ces francs-maçons, dont l’arrière boutique reste obscure pour les indigènes, affichent en apparence « des objectifs humanitaires visant à cultiver l’amour entre les hommes, à la recherche de la paix, du bien et du progrès de l’humanité.

Cet idéal philanthropique lui a permis d’étendre son influence partout dans le monde et de gagner la sympathie d’un nombre considérable de hautes personnalités en occident comme en Orient. »


Les sujets clés, dira Antoine Sfeir, sont l’éducation, la réforme de l’état et, parfois un grand thème de société tel que la femme, l’interruption volontaire de grossesse, la contraception, le planning familial, etc.

3 C’est Probablement sous le règne d’Ibrahim Pacha que les premiers maçons ont commencé l’initiation des cadres égyptiens aux idées franc-maçonniques.

L’initiation continuera avec l’équipe de Ferdinand de Lesseps et ses successeurs puis avec la présence des Anglais.

Pour atteindre efficacement leur objectif, les francs-maçons vont initier les gens appartenant à des professions libérales comme la médecine, la magistrature, l’enseignement, etc.


L’initiation maçonnique est en marche en terre d’islam. Mais ce qui importe le plus les francs-maçons, c’est la très ancienne université religieuse d’al-Azhar qui semble avoir une grande influence sur le monde musulman, une sorte de Vatican islamique.

C’est sur celle-ci qu’il faut se concentrer afin de lui porter le coup fatal et ainsi ébranler l’orthodoxie islamique. Les francs-maçons passent par les hommes politiques initiés afin de convaincre voire de contraindre les hauts dignitaires musulmans à les rejoindre dans leur initiation.

1 Une France en Méditerranée, Patrick Cabanel, (p.347)

2 Le progrès chez les francs-maçons ne concerne pas la technologie mais les mentalités avec leurs croyances et leurs superstitions.

C’est un progrès qui serait une évolution ou un changement des mentalités prisonnières des croyances du passé.

3 « Cahiers de l’Orient » d’Antoine Sfeir, article intitulé « L’équerre et le croissant, enquête sur la franc-maçonnerie en terre d’Islam »

6
Voilà qu’apparaît, aux portes d’al-Azhâr, le grand initié Jamal ad-Din al-Afghânî1 qui va, à son tour, initier le fameux Mohamed Abdou.2 Ce dernier finira, après quelques pérégrinations, recteur d’al-Azhar.3 Afin de ne pas brusquer et fâcher les

1, En réalité, Jamāl ad-Dīn al-Afghānī était d'origine iranienne et qu'il est devenu Afghan par la suite, ce n'était donc pas un vrai Afghan.

Mais il a voulu créer la confusion chez les gens de sorte que l'on ne sache pas qu'il était iranien, parce qu'il savait que le monde sunnite n’apprécie guère les Rāfida (Branches extrémiste chiite). On se méfiait beaucoup de lui.

Il aurait vécu, des années, dans plusieurs pays non musulmans comme la Russie, la France et l’Angleterre.

En 1878, Jamel ed-Din el-Afghânî,est élu président de l’ordre de l’Eastern Star, Il soutiendra, qu’à un moment donné, il s’est séparé de la franc-maçonnerie ou plutôt d’une des loges de la franc-maçonnerie.

Même si c’est le cas, ses idées restent très imprégnées par la pensée maçonnique. Voir à ce propos l’ouvrage du traditionaliste yéménite Chaykh Mouqbil, intitulé « Qam’ ul-Mu’ānid Wa Zajr ul-Hāqid il-Hāsid »


Voir, à propos de l’origine de Jamal ad-Din al-Afghanî, l’article Histoire de l’islam, Le réformisme salafiste, article qui corrobore la thèse d’une origine persane.

Dans cet article, on trouve un passage qui dit : « Le premier des réformistes est un personnage complexe et en grande partie mystérieux.

Jamal Eddin El-Afghani est probablement d’origine persane ; né en 1839, il milite d’abord en Perse, puis en Inde et en Afghanistan, contre les ingérences européennes. A son époque, être persan s’assimile à être chiite, ce qui est mal vu dans l’empire ottoman ; c’est pourquoi il se fait passer pour afghan quand il arrive en Turquie.

Cependant, il reste marqué par le chiisme dans lequel il a baigné. »


Dans son exposé sur la relation des États-Unis avec les Frères musulmans, Robert Dreyffus décrit Jamal ed-Din al-Afghani comme étant athée. Voici ce que dit l’auteur de l’exposé rapporté par Henriette Hanke Güttinger : « Musulman croyant en apparence, Afghani était en réalité athée et, membre franc-maçon de la Loge écossaise.

La religion n’était pour lui qu’un simple outil dans la poursuite de ses intérêts politiques. » in : Comment les Etats-Unis ont contribué à renforcer l’islam fondamentaliste, Henriette Hanke Güttinger


2 L’ouvrage de Muhammad Abdu « Risâlat al-wâridât » témoigne de son penchant pour le mysticisme qu’il puise dans le soufisme.

Il avait une conception de Dieu semblable à celle du soufi Ibn Arabi. Le traditionaliste Yéménite Cheikh Mouqbil Ibn Hādī Al-Wādi’ī a évoqué le cas de Jamal ad-Dîn al-Afghanî, de Muhammad Abdu et de Rashid Ridâ dans son ouvrage intitulé « Qam’ ul-Mu’ānid Wa Zajr ul-Hāqid il-Hāsid » Il dit de Muhammad ‘Abdu que c’est un rationaliste initié à la franc-maçonnerie comme son maitre Jamel ed-Dîn al-Afghânî et son disciple Rachid Rida. D’après le traditionaliste Yéménite, Muhammad Abdu était connu pour son abandon de la prière quotidienne, tel qu’an-Nabahānī l'a mentionné dans ses vers, et il a dit [de lui] :

Il (Muhammad ‘Abdu) s'est certes rendu a Paris un certain nombre de fois et ne s'est pas rendu une seule fois à La Mecque pour le pèlerinage (hadj ou Omra).

Pour terminer, le cheikh Yéménite affirme que Jamal ad-Dīn el-Afghānī et Muhammad ‘Abdu étaient des agents qui ont participé au renversement de l'état Ottoman, [or] malgré ce qu’on en pense (fléau, calamité), c'était [quand même] un état musulman. Ce fait est corroboré par l’enquête menée par Robert Dreyfuss qui dit :

« Lorsque des nationalistes de l’armée égyptienne s’insurgèrent contre la domination britannique, Abdu se rangea du côté britannique.

C’est ce qui aurait rendu le fondamentalisme musulman si précieux aux Britanniques et, plus tard, aux Américains. » Comment les États-Unis ont contribué à renforcer l’islam fondamentaliste par Henriette Hanke Güttinger

3 D’après C. Naudin : « Malgré le soutien des autorités britanniques, Muhammad Abdû échoue à réformer al-Azhâr. » Histoire de l’islam, Le réformisme salafiste.

7
dignitaires orthodoxes, on parlera avec une grande subtilité de progrès tout en se référant aux ancêtres pieux.

1
Au fur et à mesure que l’initiation progresse dans la société arabe et en particulier en Égypte, les francs-maçons préparent la déconstruction de l’orthodoxie musulmane.

On usera des mêmes procédés utilisés contre le catholicisme en Europe occidentale, dont la création de mouvement réformateurs comparables aux protestants chrétiens.

Les « frères maçons » créerons les « Ikhwan al-mouslimine »

2 avec à leur tête un certain al-Hassan al-Banna3. En effet, dans ses mémoires, l'instituteur égyptien, membre d’une confrérie soufie et évoluant dans une société égyptienne imprégnée par les idées progressistes répandues par la grande loge maçonnique égyptienne, raconte que six ouvriers de la compagnie de Suez4 (d’obédience maçonnique, saint-simonienne) l’auraient poussé à créer son mouvement en réaction au pouvoir politique des étrangers européens.

5

1 On est salafî lorsqu’on prétend se référer aux premiers musulmans (les salaf). Le terme salafî serait un équivalent de « traditionalisme » qui se dit, en arabe, Ahl al-hadith. Les traditionalistes musulmans donnent la préséance aux textes avant la raison.

Ce n’est en tout cas pas le cas de Jamal ad-Dîn al-Afghânî et de Muhammad Abdû qui comme le montrent leur propos très explicites, ils sont rationalistes, donnant la préséance à la raison sur les textes.


2 Ikhwân al-mouslimine signifie « frères musulmans ».

Il semble que le mot frères « ikhwân », au pluriel, soit l’idée des francs-maçons, membres de la compagnie de Suez car c’est également le nom par lequel ils se désignent (frères franc-maçons ou frères de lumière).

La fraternité est un principe fondamental dans le milieu maçonnique. Le mot « frère » est toujours placé avant le nom de la personne désignée (exemple : frère charles).

On retrouve une utilisation semblable chez les Frères musulmans (exemple : frère hassan).

Même si, avec le temps, son son emploi s’est élargi, le terme « frère » est en principe employé exclusivement pour les membres de la confrérie. Ceux qui n’ont pas adhéré n’étaient pas considérés comme des confrères. Pourtant, l’islam sous entend déjà la fraternité.

Alors pourquoi une autre fraternité dans une fraternité.

Une fraternité spécifique à une confrérie spécifique inventée et prétendant apporter la solution à la communauté islamique. La communauté islamique a t-elle eu besoin d’attendre 15 siècles, depuis sa création, pour voir surgir des individus appartenant à une société dont les croyances sont corrompus et polluée par des idées étrangères pour être sauvée ?


3 Al-Hassan al-banna, né le14 octobre 1906 - mort le 12 février 1949


4 La Compagnie universelle du canal maritime de Suez a été créée en 1858 par Ferdinand de Lesseps pour percer et exploiter le canal de Suez en Égypte. Cet ingénieur français dirigeait un groupe d’hommes d’obédience maçonnique et saint-simonienne. Antoine Sfeir :

« …le groupe de Ferdinand de Lesseps qui compte surtout des maçons constructeurs »

L’équerre et le croissant, enquête sur la franc-maçonnerie en terre d’Islam, Cahier de l’Orient, p.2

5 Hassan el-Banna, Après les Frères musulmans, Le Caire, Maison de la pensée islamique, 1996, p. 34-38

8
Dans la revue « World In Review » John Coleman précise que l'organisation des frères musulmans serait un ordre créé en secret par la franc-maçonnerie britannique avec l'aide de Thomas Edward Lawrence (Laurence d’Arabie), Bertrand Russell, St. John Philby, E.G. Browne (en) et Arnold Toynbee, afin de maintenir le Moyen-orient sous-développé pour que ses ressources, en particulier son pétrole, puissent continuer à être pillées par la Grande-Bretagne. Coleman critiqua le Club de Rome, la Giorgio Cini Foundation, Forbes Global 2000, le Interreligious Peace Colloquium, le Tavistock Institute, ainsi que d'autres organisations qui se rapprochent de la thématique du nouvel ordre mondial. »

1
D’après certaines archives, Hassan al-Banna reçoit de l’argent (500 livres) de la toute puissante "Compagnie du Canal" sous contrôle des Britanniques [francs-maçons] depuis 1876.

Il reçoit aussi un permis pour construire une mosquée. Al-Banna se justifie d’abord en déclarant cet argent appartenant de droit au peuple égyptien comme tous les biens de la Compagnie. Plus tard, il niera avoir touché cette aide financière.

2


D’autres parts, il reconnaît avoir été très influencé par ces prédécesseurs Jamal ad-Dîn al-Afghanî et Muhammad Abdu mufti d’al-Azhar connus tous les deux pour avoir été de grands initiés des loges maçonniques françaises et anglaises et qui ont profondément marqués la pensée égyptienne de l’époque.3


1 John Coleman est un auteur de théories du complot britannique et ex-espion du MI6. (Extrait de Wikipédia).


2http://www.lemondedesreligions.fr/archives/2007/11/01/1906-1949-hassan-al-banna,9013903.php


3 Dans son article intitulé « Islamisme, réformisme et violence politique : comment interpréter l'histoire des Frères musulmans » Malika ZEGHAL cite Tarek Ramadan en disant : « il replace le fondateur [al-Hassan al-Banna] de la Confrérie [des frères musulmans] dans une lignée qui remonte aux premiers réformateurs de la fin du XIXe siècle (al-Afghânî et Abdû) »


9


Les frères musulmans entre une ouverture à l’idéologie des francs-maçons et un refus de l’ingérence britannique :


Les Frères musulmans, sensibles aux idées progressistes1 de la confrérie des francs-maçons, ont plusieurs objectifs :
1. L’objectif premier, d’ordre idéologique, consiste en une réforme de la religion afin d’orienter la population vers un islam dit « progressiste et moderne. » 2


Il est important de savoir que la réforme de la religion, engagée par les mouvements réformateurs contemporains d’inspiration maçonnique, ne concerne pas seulement la jurisprudence (fiqh).

Lorsqu’ils parlent de réforme religieuse, les frères musulmans citent l’ijtihâd qu’ils traduisent par « effort personnelle d’interprétation » et pour étayer leur thèse, ils font référence à des personnalités comme le traditionaliste Ibn Taymiya.

3 Seulement, l’ijtihâd, chez Ibn Taymiya et tous les anciens traditionalistes et conservateurs (Ahl al-hadith), concerne uniquement la jurisprudence (fiqh) alors que pour les frères musulmans et les réformistes d’influence maçonnique, de notre époque, cela concerne l’ensemble de la religion : le crédo (‘aqida) et la jurisprudence (fiqh).


Les dits « réformistes » en pays arabes en particulier en Égypte, ont procédé à un tri des textes (hadiths), considérés jusque là comme fondateurs du crédo islamique, un tri à la lumière de la seule raison humaine et tout ce qui contredit la raison, autrement dit ce qui n’est pas rationnel, ils le rejettent. Il n’y a qu’à voir le cas de Muhammad Abdu et de ceux qui ont subit son influence, les frères musulmans entre autres.


D’après certaines sources dont le livre [cité précédemment] du traditionaliste Yéménite Chaykh Mouqbil : « Muhammad Abdu, rationaliste confirmé, aurait déclaré un jour que : « Les hadith concernant l'Antéchrist (Ad-Dajjāl) sont simplement un symbole et de la superstition. Il a également nié le levé du soleil


1 Le progressisme peut être soit : Une tendance politique favorable aux réformes sociales et économiques tendant vers un idéal, soit une tendance religieuse favorable à des changements, au contraire des intégristes. Pour les Francs-maçons, le progrès passe d’abord par une réforme de la religion qui s’accompagne par une réforme sociale et économique.


2 A l’instar des francs-maçons, les frères musulmans vont recruter des gens dans les professions libérales : avocats, médecins, pharmaciens ou encore ingénieurs.


3 Pour les traditionalistes et conservateurs comme Ibn Taymiya, l’ijtihad consiste à chercher une réponse à une question de fiqh sans sortir d’un certain cadre traditionnelle où l’authenticité des hadiths n’est pas établie par le seul moyen de la raison. Pour les traditionalistes, la religion n’est pas entièrement rationnelle.


10
à l'ouest lorsque viendra la fin des temps.

Il a aussi nié les forts gémissements de la souche d'arbre mentionnés dans le hadith suivant : « Le Prophète () prononçait ses sermons en s'appuyant sur la souche d'arbre, mais par la suite une chaire fut construite dans ce but.

Quand il s'approcha alors de la souche, elle se mit à pleurer. L'événement est rapporté dans le recueil de Bukhāri.
Il nie également le fait que la Lune se soit fendue. En somme, il nie les miracles, que l'on trouve dans les hadiths, parce qu’ils embarrassent sa vision purement rationnelle. Muhammad ‘Abdu a affirmé qu'il existait (originellement) d'autres êtres humains que Adam, que l'humanité avaient plusieurs pères et que Adam n'était pas leur seul père.


Il y a également l'histoire des oiseaux et du Prophète Abraham. A ce propos, Muhammad ‘Abdu a déclaré que :

"C'étaient des [oiseaux] entraînés, Abraham les a lâchés puis les a rappelés. " Donc, Abdu ne croit pas qu'Abraham les a tués puis que son Seigneur (Allah) leur a redonné vie et qu'Abrāham les a appelés ensuite à lui.


Concernant l'histoire de ‘Uzayr : « Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ? dit-il. Allah le fit mourir et l’a maintenu ainsi durant cent ans. Puis Il le ressuscita. »

Dans son explication, Muhammad Abduh, rationaliste convaincu, a dit :

« Allah l'a [seulement] fait dormir mais il n’a pu le faire mourir car on vu parmi les faits divers, rapporté par les journaux, qu'un homme avait dormi pendant une période de quatre mois. »
La pensée des réformateurs d’influence maçonnique, du monde arabe actuel, rejoint celle des anciens rationalistes Mu’tazilites.

Ils appartiennent tous à l’école rationaliste.

1 C’est une école motivée généralement par des facteurs extérieurs à la communauté islamique traditionnelle.

En, effet, les anciens mu’tazilites ont été influencés par la pensée rationaliste néo-platonicienne très présente à l’époque tandis que les mouvements réformateurs, de l’époque

1 Les rationalistes musulmans des temps modernes, autrement dit la confrérie des Frères Musulmans ont trouvé dans les idées progressistes un moyen d’émancipation vis à vis que certaines pratiques religieuses jugées trop orthodoxes et conservatrices à leur gout.

Un exemple parmi tant d’autres : la prière quotidienne en assemblée dans la mosquée qui était, depuis le début de l’islam, considérée comme obligatoire pour l’homme, elle ne l’est plus pour les adeptes de la confrérie qui ont déserté les mosquées.

Dans leur système très paradoxal car d’un côté ce système est dit « progressiste » et de l’autre côté il est érigé sur le modèle clérical et dogmatique d’un catholicisme romain. On prêche la fraternité mais il existe des échelons voire des grades. Ceux qui sont instruits guident et les autres suivent aveuglément.

Lorsqu’une directive (qu’ils nomment fatwa) vient d’un supérieur, on l’applique immédiatement. Si par exemple, on leur signifie que la prière en commun, dans la mosquée, n’est pas obligatoire, à partir de là, ceux qui sont en bas de l’échelle désertent définitivement les mosquées.

11
coloniale et postcoloniale, ont été influencés par la pensée rationaliste franc-maçonnique occidentale.

2. Un second objectif consiste en une révolte contre l’ingérence des pays européens notamment celle des Anglais dans les affaires politiques égyptiennes.1


Le scénario égyptien, de l’époque, ressemble étrangement à celui vécu, en Europe, par les réformateurs dits « protestants » qui ont connu le martyr face aux catholiques.

Les représentants du protestantisme comme l’allemand Martin Luther et le suisse Jean Calvin sont des initiés de la franc-maçonnerie.

La différence c’est que les « Frères musulmans » ne combattent pas physiquement l’orthodoxie islamique majoritaire, mais le nationalisme arabe sous le régime de Nasser qui défie l’Occident.2 Pourtant, l’orthodoxie islamique, représentée essentiellement par la mouvance salafiste traditionaliste (Ahl al-hadith), reproche aux Frères musulmans de s’éloigner de l’islam originel vers ce qu’ils appellent le modernisme et le progrès religieux.


Les rationalistes frères musulmans ont naïvement tenté de rallier, à leur cause et sous leur bannière, le reste de la communauté musulmane comme font les frères [francs] maçons en Europe et dans le monde en tentant de rallier, à leurs idées, toute l’humanité malgré toutes les diversités parfois opposées. Les frères musulmans ont négligé le fait que les traditionalistes ont, de tout temps, été les opposants et les ennemis des rationalistes. Aussi leur ont ils répondu : « que la vérité ne peut s’allier avec le faux »


Si l’on compare aujourd’hui l’islam des pays fortement colonisés par la pensée maçonnique et l’islam des pays très peu colonisés (pays de la péninsule arabique : Arabie Saoudite, une partie du Yémen, etc.3), on constate une nette différence au niveau de la religion. Les pays non initiés sont conservateur d’une religion


1 L’instrumentalisation des frères musulmans au bénéfice de certains pays étrangers ou de politiciens, est chose courante. Les occidentaux les ont utilisés pour combattre le nationalisme arabe de Nacer Jamal ed-Din ; par la suite, des hommes politiques égyptiens les ont utilisés pour accéder au pouvoir.


2 En 1953, une délégation de la confrérie des Frères musulmans, conduite par Saïd Ramadan, fut reçue par le président Eisenhower hostile à la politique nationaliste et panarabique de Nasser.


3, au Yémen dans et toute la péninsule arabique, dira Antoine Sfeir, la franc-maçonnerie es très faible et pratiquement inexistante, sauf parmi les expatriés, qu’ils soient arabes ou étrangers. Voir : « L’équerre et le croissant, enquête sur la franc-maçonnerie en terre d’Islam » In : Cahier de l’Orient.


12


primitive et dogmatique tandis que les autres présentent une religion réformée progressiste, moins dogmatique, qui tend vers le modèle religieux européen, lui aussi réformé un peu plus tôt. Un signe évident, dans la société musulmane, est le vêtement traditionnelle de l’homme et de la femme musulmane qui reste traditionnel et archaïque chez les non initiés et moderne à l’image des Européens chez les initiés. De même, la langue de communication, qui était jusque là la langue arabe, est progressivement remplacée par les langues des initiateurs. Ce sont là les symboles du progrès affichés par les initiés dans les pays colonisés.


Bref, aujourd’hui, les Frères musulmans continuent de prêcher un islam dit « moderne et progressiste » qui s’oppose avec l’islam traditionaliste représenté majoritairement par le salafisme. C’est un peu la confrontation entre les protestants et les Catholiques, les orthodoxes, et tous les traditionalistes chrétiens.1
Les frères musulmans se retrouvent, aujourd’hui, désemparés face à un problème inextricable. D’un côté, ils doivent montrer, aux successeurs de leurs initiateurs (francs-maçons), qu’ils maintiennent, tant bien que mal, leur aspiration au progrès par une réforme de la religion islamique et de l’autre côté, ils tentent de faire face aux orthodoxes qui les accusent d’égarement et parfois même d’hérésies.2 Désemparé, ce mouvement rationaliste et réformateur de la religion islamique se retrouve dans une position assez inconfortable.
Les frères musulmans ne sont qu’un échantillon représentatif de cette nouvelle pensée rationaliste et progressiste en milieu musulman.

L’époque d’aujourd’hui où le monde est dominé par la pensée matérialiste, le culte du progrès, la croyance en la suprématie de la raison, embarrassera bon nombre d’esprits dits « musulmans ».

En effet, la pression est tellement forte que les musulmans demeurent et demeureront, sans cesse, tiraillés par deux opposés : d’un côté par la religion islamique traditionaliste et de l’autre par la société matérialo-rationaliste. Ils n’osent pas trancher pour l’un ou pour l’autre de peur de perdre l’un des deux opposés. Alors, ils sont prêts à faire un grand nombre de concessions, tant au niveau des croyances qu’au niveau de l’éthique, pour vivre les deux opposés.


1 D’ailleurs, l’exemple, délibérément invoqué par les réformistes musulmans, est celui du protestantisme européen. Voir : Histoire de l’islam, Le réformisme salafiste.
2 Lorsqu’on parle d’orthodoxie, on désigne par ce terme tous les courants traditionalistes qui font passer la raison après les textes.
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Dans les années 1990, en Égypte, la confrérie s’affiche publiquement comme un mouvement respectueux de la démocratie. Elle publie trois manifestes importants :
• l’un plaidant en faveur de « l’indispensable démocratie » ;
• l’autre portant sur les droits des minorités, notamment de « nos frères et compatriotes coptes » ;
• le troisième concernant « le statut de la femme ».


Les fondateurs du nouveau parti des frères musulmans reprochent, aux dirigeants, leur manque de modernité et leurs concepts archaïques. Ils proposent l’adoption d’« une vision moderniste fondée, certes, sur les acquis du passé, mais axée sur les défis du XXIe siècle». En opposition avec leurs aînés, ils établissent un programme plutôt libéral, fondé sur le Coran mais reconnaissant les évolutions de la société.

Ils sont en faveur d’un système gouvernemental à l’« occidentale » qui respecte toutes les libertés collectives et individuelles, des élections pluralistes, l’alternance politique et la primauté de la loi.


Pour conquérir le pouvoir, les Frères musulmans adoptent des méthodes souvent similaires à celles des Francs-maçons. Depuis quelques années, ils ont appliqué une véritable métamorphose.

La plupart des membres de la confrérie ont fait un important travail au niveau de leur apparence vestimentaire et physique. Habillé en costume à l'occidentale, ils sont soit complètement rasés, soit portent une barbe finement taillée. Ils sont pour beaucoup issus des hautes écoles, parlent tous plusieurs langues étrangères et se présentent désormais en démocrates. D'après l’une des membres de la confrérie, Makram al-Deiri, tous les candidats aux élections législatives du mouvement ont bénéficié d'une formation intensive aux techniques de communication, aux stratégies de persuasion et à l'art des négociations. Officiellement, le mouvement a abandonné tout projet d'État théocratique.


En conclusion, l’origine franc-maçonnique de la confrérie des Frères musulmans est bien réelle et irréfutable. L’histoire le confirme et la confrérie ne le cache pas non plus. Ce qui maintient, jusqu’ici, une certaine confusion sur leur origine c’est certainement leur combat contre l’ingérence politique des pays européens, comme si les frères musulmans rejetaient tout des Européens même les idées progressistes des francs maçons. Bien sur que non ! Eux même disent à propos des Européens : « nous prenons ce qui nous semblent être bon pour nous et nous rejetons ce qui ne l’est pas ». Même si on conteste l’origine directe franc-
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maçonnerie de la confrérie, l’influence maçonnique sur les idées des Frères musulmans ne peut être niée.

En voulant réformer la société islamique avec les idées maçonniques, ils ont dépouillé la religion de sa partie spirituelle pour ne s’adonner qu’à une politique différente de l’esprit islamique.

Cela se résulte en une aliénation de leur confrérie et celle de leurs adeptes.


Aujourd’hui, leur vision de la religion islamique continue d’inquiéter à la fois les traditionalistes et orthodoxes musulmans et les gouvernements.


Références bibliographiques


1. Cahiers de l’Orient, article intitulé « L’équerre et le croissant, enquête sur la franc-maçonnerie en terre d’Islam » Antoine Sfeir,
2. Une France en Méditerranée : Ecoles, langue et culture françaises, XIXe-XXe ... de Patrick Cabanel
3. Qam’ ul-Mu’ānid Wa Zajr ul-Hāqid il-Hāsid, Chaykh Mouqbil
4. Risâlat al-wâridât, Muhammad Abdu
5. Histoire de l’islam, Le réformisme salafiste. C. Naudin
6. « World In Review » John Coleman
7. Hassan el-Banna, Après les Frères musulmans, Le Caire, Maison de la pensée islamique, 1996
8. « Islamisme, réformisme et violence politique : comment interpréter l'histoire des Frères musulmans » Malika Zeghal
9. Comment les Etats-Unis ont contribué à renforcer l’islam fondamentaliste », Henriette Hanke Güttinger
10. L’expédition d’Égypte, une entreprise des lumières (1798-1801), Patrice Bret, publié par l’académie des sciences, 1999

Sourcehttp: http//www.salafidefrance.com/index.php/danger-sectaire/les-freres-musulmans/512-les-freres-musulmans-et-leur-lien-avec-la-franc-maconnerie

http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/dictature-et-franc-maconnerie-dans-29659

LA CIVILISATION DU DAJJÂL, L’ANTECHRIST

La tradition islamique reconnaît la venue, vers la fin des temps, d’un homme qui trompera le monde, appelé Al-Masîh Ad-Dajjâl, le Messie Imposteur, ou si l’on veut l’Antéchrist.

Il sera borgne. Malgré les pouvoirs colossaux qui seront les siens, cette infirmité marquera de façon disgracieuse son visage, et son front portera la marque de la négation et de la mécréance, que tout croyant saura lire. On peut comprendre que son idéologie sera purement matérialiste, bien que présentée de façon messianique, et qu’il ne se servira des valeurs humanistes que dans une perspective terrestre, en niant le retour à Dieu et le Jugement dernier. Sa civilisation sera borgne, en ce sens qu’elle prétendra s’organiser indépendamment des commandements divins. L’œil du grand architecte des Lumières et d’un nouvel ordre mondial apparaît ainsi au sommet de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, tout comme sur le dollar américain. Est-ce vraiment un hasard ?

Le philosophe Nietzsche, avant de sombrer définitivement dans la folie, avait évoqué dans un ouvrage intitulé L’ANTÉCHRIST la nécessité d’inverser les valeurs pour accéder à une civilisation définitivement débarrassée des entraves de la spiritualité chrétienne, qu’il jugeait maladive.

Cela signifierait que les hommes seraient acculés, progressivement et en s’écartant de la norme transcendante, à vivre selon une échelle de valeurs inversée, les conduisant à considérer le bien comme étant le mal et le mal comme étant le bien. Situation qui est également évoquée par l’Islam comme étant effectivement un signe avant-coureur de la fin du monde.

Pour rétablir la vérité, il faudrait donc lire exactement le contraire de ce que l’on voudrait nous inculquer et nous faire comprendre. Voyez plutôt :

  • L’élection d’Obama a suscité, il y a quelques mois, une vaste émotion planétaire. C’est une grande victoire contre le racisme, et la preuve de la progression des droits de l’homme en Amérique, qui sert d’exemple à l’humanité. Lisons : Obama est une marionnette de l’imposture. Depuis plus de dix ans son élection est projetée par l’administration américaine. Dans quel but ? Afin de passer à une nouvelle phase de l’extension sioniste : l’appropriation de Jérusalem sur des critères purement racistes.
  • L’Etat d’Israël est établi en terre sainte et offre la concrétisation d’une promesse biblique. Les Palestiniens qui refusent l’occupation sont des terroristes. Lisons : L’entité sioniste pratique le terrorisme d’Etat. Les Palestiniens sont des résistants légitimes.
  • Les talibans sont des ennemis de la démocratie en Afghanistan. Ce sont des barbares qui veulent pratiquer la sharî‘a. Les armées américaines jouent un rôle civilisateur primordial dans le pays. Lisons : L’ingérence de l’Amérique en Afghanistan repose sur la défense d’intérêts économiques et géostratégiques permettant aux Etats-Unis d’étendre leur domination sur le monde et de voler le bien des musulmans. L’application de la loi divine serait une miséricorde pour l’ensemble de l’humanité. Les barbares sont ceux qui tuent et mutilent des civils, bombardent les villages.
  • En Occident, la femme est enfin libérée. Les relations hors mariages sont devenus la règle et c’est un signe de progrès. La légèreté du vêtement est une marque d’intelligence. Lisons : La femme est lamentablement exploitée. Elle est réduite dans les médias à l’image d’un objet sexuel. La liberté des hommes réside dans leur soumission aux limites imposées par le Créateur, et dans la maîtrise de leurs instincts. Autrement, ils finissent par se comporter comme des bêtes aux yeux de tous.
  • Le port du voile est un signe de soumission et d’avilissement de la femme. Lisons : il n’y a pas de dignité plus considérable pour une femme que celle qui relève de sa volonté de se soumettre à la loi de Dieu, et de Dieu Seul.
  • L’Islam est une religion qui recèle la violence et appelle à la guerre. Lisons : l’Islam est une religion de paix, et ce sont les musulmans qui aujourd’hui sont agressés au rythme de la production maléfique des industries d’armements : en Palestine, en Tchétchénie, en Afghanistan, dans la province de Xinjiang et ailleurs.
  • Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et compagnie, intellectuels de premier rang, s’en prennent régulièrement à l’islamisme et au danger que représentent les Etats totalitaires comme l’Iran. Ils soutiennent l’Etat sioniste et de ce fait, ont accès aux médias qui leur offrent une large tribune. Lisons : Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et compagnie sont intellectuellement les complices des agissements assassins de Tsahal. Ils devraient logiquement être écartés, du fait de cette complicité, de tout plateau de télévision.
  • Les médias occidentaux offrent à chacun la liberté de pensée et nous ouvrent les horizons de la citoyenneté, contre les fanatismes, notamment contre les aliénations du monde musulman. Lisons : Les médias travaillent jour et nuit à donner de l’Islam une fausse image, et à façonner l’homme de demain : infatué de lui-même, fier des valeurs qu’il prétend universelles, nombril du monde, ami des puissants, comptant ses sous, raisonnant dans les limites du politiquement et du « journalistiquement » corrects. Prisonnier de l’imposture.

Ce ne sont là que quelques exemples. Une grille de lecture que chacun pourra librement accepter ou refuser parce que trop caricaturale.

Certains vous diront peut-être que nous sommes de dangereux fanatiques, d’impertinents et de grossiers penseurs, des islamistes prêchant la violence et le recours aux armes, et même des défenseurs du terrorisme. Lisons…

Source: http://haniramadan.blog.tdg.ch/archive/2009/08/26/la-civilisation-du-dajjal-l-antechrist.html

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